Ce livre est une histoire du jardin zoologique à travers celle de la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris, des zoos de Londres et d’Anvers, de leur fondation à nos jours. Ecrite du côté des animaux, sans perdre des yeux les humains qui font et défont l’institution, il dit le poids de l’emprise dans les cages et au-delà, puisque le zoo dessine des réseaux tentaculaires de capture, puis, à partir du XXe siècle, une main-mise conservationniste, enfermant les animaux de partout au nom de leur protection. Depuis le zoo-microcosme, l’ouvrage dessine ainsi l’histoire d’institutions puissantes — zoos, organisations élitaires de protection animale et de conservation de la faune — qui contraignent ceux qu’elles disent protéger, mais aussi celle d’animaux et d’humains qui, au sein du carcan et face à lui, résistent et luttent ensemble pour ouvrir d’autres possibles.