Les images limites gagnent une importance cruciale dans les différents domaines de l’art (littérature, poésie, peinture, théâtre, cinéma, vidéo, etc.) chaque fois que s’y affirment les problématiques du seuil, de l’entre-deux, de la béance, du manque, de la disparition comme de la butée. De surcroît, camper sur les limites est aussi l’occasion de vertiges, parfois inquiétants. Sont interrogés l’originel (nuit utérine, scène primitive), propre à conférer sa temporalité à l’image des tout débuts, et l’originaire qui en marque le fondement structural. Les bornes de l’image, lieux tantôt de néo-création, tantôt épreuves du désert, retiendront l’attention.
Les sciences humaines telle l’épistémologie, la psychanalyse, l’esthétique, la philosophie, la sociologie, la traductologie, apportent rigueur et lumière à ces études saisissantes sur Lars von Trier, Resnais, Suwa, Guy Debord, ou Flaubert, Jabès, Claude Simon, ou encore Böcklin, Robson, le bio-art, etc.
En effet, le liminal semble bien distiller à même ses envoûtements un venin subtil.
Textes de Bérénice Bonhomme, Marie-Camille Bouchindomme, Yaël Cange, Jean, Louis Déotte, François Duparc, Virginie Foloppe, Murielle Gagnebin, Georges-Arthur Goldschmidt, Tristan Grünberg, Ophir Levy, Suzanne Liandrat-Guigues, Corinne Maury, Julien Milly, Agnès Minazzoli, Béatrice Picon-Vallin, Pascal Quignard, Corinne Rondeau, Claudia Simma, Gwenaël Tison.