Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l’originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif.
Il montre d’abord que la psychanalyse n’élabore l’expérience négative qu’en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu’il nomme un opérateur négatif.
Il soutient aussi l’hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu’a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts majeurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d’une cohérence spécifique, qui lance un défi à l’illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l’homme ce qu’elle n’en peut réduire à des schèmes opératoires.
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Entre blessure et cicatrice:
le destin du négatif dans la psychanalyse
Le sommaire
Introduction .
Chapitre I
La pensée du négatif au fondement de la psychanalyse: entre pratique et théorie
Chapitre Il
La blessure des origines.
Chapitre III
Règles, cadre et transgression en psychanalyse : de l’essence négative des règles comme «fondement» du procès analytique
Chapitre IV
Négation, négativité, renoncement, création
Chapitre V
Le Préconscient et le travail du négatif dans l’interprétation
Chapitre VI
Névrose, «négatif de la perversion», «clivage du Moi», perversion du travail du négatif au-dedans du moi
Chapitre VII
La Pulsion de mort et la négativité dans la pensée de Freud, dans les années vingt