À l’aube du XXème siècle, l’invention du cinéma permet au célèbre fakir Chandra et à sa marionnette maudite de déjouer le soupçon d’imposture. Plus tard, à Hollywood, dans les années 1930, la blonde fatale Verona Stanger découvre le secret de la jeunesse éternelle dans l’accident de voiture qui la défigure. Au même moment, ou à peu près, le chat Sandy devient la vedette d’un studio, tandis que le réalisateur Joe Conventino tourne une vie de Jésus dans laquelle Il demeure invisible, sinon absent. Quant à Giulia Gibson, l’héroïne italienne de thrillers fantastiques des années 1970, elle renonce prématurément aux sunlights pour enseigner la philosophie… Cette suite de destins romanesques d’acteurs et de réalisateurs qui ne figurent pas dans les histoires officielles nous promène de Los Angeles à Rome et de Tokyo à Moscou, mais nous invite aussi à une séance de ciné-club dans un fauteuil, voire à une rêverie pleine de fantaisie sur les mystères du cinématographe.
François Souvay enseigne les Lettres et le cinéma à Orléans