Placé sous l’égide de Thot, le dieu égyptien à tête d’ibis, dieu de l’écriture et de la magie, ce onzième livre de Sophie Loizeau, fait la part belle au désir et à l’amour, aux fantasmes et aux mythes. On appréciera le retour d’un autre dieu du panthéon de Sophie Loizeau, Phallus, qu’on n’avait plus rencontré dans cet état dans son œuvre depuis 2005 avec Environs du bouc. On tombe sur des photos de lui prises par l’auteure au milieu d’un cycle de poèmes. Et en couverture où il apparaît plus discrètement. Phallus n’est pas le dieu gréco-romain dominateur et violent, il est tout entier dévoué au plaisir de sa maîtresse Vibrisse. Sous les traits de Thot c’est Phallus éduqué, raffiné, savant. En voyeuses, on assiste à son bain.