Et si la Commune de 1871 n’avait été ni socialiste, ni blanquiste, ni proudhonienne, mais hugolienne ? Au moins aussi hugolienne que Mai 68 a été sartrien ?
Il est rare que l’Histoire nous donne à assister à la rencontre entre un écrivain aussi considérable que Victor Hugo et un événement aussi fort que la Commune. Certes, les réserves que Hugo exprima durant l’Événement sont importantes, mais le soutien qu’il apporta aux Communards pourchassés et condamnés s’avéra sans faille, au point qu’il était considéré comme leur porte-parole tant par les antirépublicains de l’époque que par les républicains modérés.
Qui sait que la femme que Hugo a le plus admirée durant sa longue existence, fut Louise Michel, dont il fut l’ami, et que la légende a comparée à Jeanne d’Arc ?
Cette étude comble un vide : il n’y avait pas de grand ouvrage de synthèse sur les relations entre l’un de nos plus grands écrivains et l’un des plus grands événements de l’histoire de France.
Christian Godin, philosophe, est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages, parmi lesquels plusieurs dictionnaires et encyclopédies, une somme philosophique intitulée La Totalité (6 volumes, Champ Vallon, 1997-2003) ainsi que plusieurs essais consacrés au monde contemporain.