C’est à une part de l’être ôtée à soi qu’on doit en fait ce que nous sommes: partis en quête, sitôt au monde, d’une autre réalité omise qui nous revient en chaque mot.On n’entend plus la vérité que l’oreille collée au mur d’un tel silence, mitoyen avec cette autre vraisemblance : le réel enlevé. On la regarde comme l’être aimée derrière son nom — et comme ce monde, qui s’étend nu sous la parole.