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John | BERGER

Avec Flamme et Lilas, John Berger termine la vaste trilogie sur la vie des paysans «Dans leur travail», qu’avait inaugurée La Cocadrille et qui s’était poursuivie avec Joue-moi quelque chose. Après l’effritement du monde paysan, c’est dans la cité imaginaire de Troie que l’histoire se clôt, dans un chaos de baraques et d’hôtels, dans l’amour et le meurtre, les détonations et la mort. Zsuzsa rencontre Sucus à la sortie d’une prison et s’embarque avec lui pour une folle et désespérée journée d’amour et de rêves, sur les ruines du monde moderne. Flamme et Lilas, une histoire de crime et de pardon, un roman transcendant, une odyssée moderne, un polar métaphysique.

OUVRAGE ÉPUISÉ

Flamme et Lilas – John Berger 1990

Joue-moi quelque chose est certainement à ce jour l’œuvre de fiction majeure de John Berger. Cinq histoires d’amour viennent s’inscrire en contrepoint à la modernisation et à la banalisation de la vie dans un village de montagne. Avec des mots qui ont la force de la simplicité et de la vérité, ces récits content l’amour, l’attachement à la terre, mais aussi la détresse, la mort et l’immense solitude des derniers paysans : ceux qui, comme Félix l’accordéoniste, n’auront pas de femmes, car quelle femme voudrait de cette vie ? Alors ce sont aussi les histoires du divorce final des hommes d’avec leur terre. Pourtant, si l’on ne connaît le bonheur qu’en de fugitifs moments, pour chacune des destinées de Joue-moi quelque chose, il y a encore, au fond de la souffrance, la musique.

OUVRAGE ÉPUISÉ

« Il est dit souvent aujourd’hui, preuves chiffrées à l’appui, que le plus grand nombre des êtres qui vivent ici-bas sont encore des paysans. Ce fait en dissimule un autre, qui a bien plus de portée. C’est que pour la première fois de notre Histoire, il devient possible que la classe des survivants n’aille pas survivre. D’ici quelques décennies, il n’y aurait alors, sur terre, plus de paysans du tout. » S’attelant à cette vérité, John Berger raconte l’histoire (et les histoires) d’un village de Haute-Savoie par de courtes nouvelles décrivant la vie quotidienne de ses habitants: la vache qu’on emmène à l’abattoir, la naissance d’un veau, la recherche d’un puits… « Les trois vies de Lucie Cabrol, la Cocadrille, qui clôt le livre n’est pas une admirable nouvelle sur une paysanne, c’est l’histoire tragique d’une femme qui est née, qui a vécu et qui est morte à la campagne; la différence est essentielle. En un an, il ne se publie pas trois livres comme celui-ci. » (G. Mordillat, Libération).

 

OUVRAGE ÉPUISÉ

Sans écrire réellement un livre de confessions, Berger met à nu son cœur dans ce volume dense et court, sorte d’album de méditations en prose, d’extraits de journaux et de poèmes, fugaces comme des photographies. Si l’art y est mêlé, à travers des incursions brillantes dans l’œuvre de Van Gogh, Rembrandt et Le Caravage, le livre est largement poétique et philosophique, tendu par des questions et des expériences si simples — l’amour, le déracinement, le temps, l’absence — que nous ne savons presque plus les «voir» dans nos propres vies.
Le livre sans doute le plus personnel et le plus émouvant de John Berger.

 

OUVRAGE ÉPUISÉ