« Ô saisons ! »
Il n’est pas d’affinité a priori de ce siècle de l’histoire qu’est le xixe siècle avec la logique « saisonnière ». Mais comme la France reste plus qu’à demi paysanne et que le calendrier grégorien rythme de nouveau le temps, passée la césure révolutionnaire, la ronde des saisons continue d’y tourner, branchée sur les rythmes astronomiques, météorologiques, agricoles et religieux. Pourtant, une scission tend à se faire, à mesure que le siècle s’écoule, entre temps campagnard et temps provincial d’une part, temps urbain de l’autre. Aux uns, le rythme immémorial du labeur champêtre, serf de la météorologie, aux autres les saisons éphémères de la mode et le nomadisme d’été puis d’hiver qu’entraine « l’avènement des loisirs », tandis que calorifères et serres urbaines invitent déjà à conclure : « Il n’y a plus de saisons. »