« Ce livre n’est pas un roman, même s’il est peuplé de personnages, historiques en l’occurrence, à l’existence avérée, preuves à l’appui. C’est un récit, une littérature, une machinerie à images, une sorte de lanterne magique.
Tout part d’un fils, le Dauphin François, dont l’histoire est à écrire, le premier fils de Claude de France et de François Ier, puis s’est imposée la mort de la Reine, sa mère. Disons que c’est une rêverie sur la mort d’une mère, la mort d’une femme, la mort aussi d’une petite fille, en une seule personne, avec ce saisissant contraste, de cette petite ombre essentielle, un peu envoûtée aussi par cet immense soleil, qui la protège, mais aussi la dévore. Au fond, c’est un livre très intime, où sous le couvert de l’Histoire de France, la plus élémentaire, celle des figures royales, ses personnages qui vous abritent, se révèle le cœur de ce qui vous construit, et surtout des êtres proches qui en ont fourni les matériaux, celui d’un destin, le sien propre.
[…] Sous les haillons de Clio, pour reprendre la belle image de Georges Duby, qui fut un magnifique écrivain, j’ai tenté de trouver la chair, la belle chair de la vie, celle d’une Histoire de France, qui est aussi la mienne. » J. C.
