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ROBERT MARTEAU La venue

Écrivant à l’oreille comme tous les grands poètes, Robert Marteau met son entière attention à entendre venir le poème. Il ne veut en forcer « la venue », mais seulement s’ouvrir à l’aventure qu’il constitue à chaque fois. Le poème naît de son attention toujours neuve et renouvelée, ouverte et étonnée à l’univers qui se déploie au rythme de sa marche. La venue rapporte en sonnets la création, l’amenant à rendre le monde invisible et sacré à notre vue. Le poète écoute comment danse le poème, comment y dansent les pieds de la muse, ainsi œuvre-t-il à en saisir le passage. Dans ces sonnets sans rimes, c’est ce passage de la muse qui donne au vers sa mesure. C’est pourquoi les poèmes sont publiés tels qu’ils ont été écrits dans les carnets où, tout au long de l’année, pendant ses marches quotidiennes, le poète écrivait.

Le journal poétique de Robert Marteau (1925 – 2011) se poursuit par La venue (années 2005-2006), huitième recueil du cycle Liturgie, entreprise sans précédent (après Liturgie, Louange, Registre, Rites et offrandes, Le temps ordinaire, Ecritures, Salve) et le deuxième recueil posthume du poète.

Biographie

Robert Marteau est né le 8 février 1925, en Poitou, dans un village de la Forêt de Chizé et décédé à Paris le 16 mai 2011.
Son œuvre est importante et multiforme : il a publié de nombreux recueils de poèmes (Royaumes en 1962, Travaux sur la terreen 1966, Vigie en 1987, Fragments de la France en 1990, Liturgie en 1992, Louange en 1996, Registre en 1999, Rites et offrandes en 2002…), des romans (Pentecôte, Le Jour qu’on a tué le cochon, Des chevaux parmi les arbres…), des ouvrages en prose (Voyage au verso, Fleuve sans fin, Journal du Saint-Laurent, Sur le motif…), des textes sur la peinture (Le Louvre entrouvert, Le Message de Paul Cézanne)…
Il a aussi publié des traductions, notamment de l’espagnol et de l’anglais.
Il a reçu le Prix de poésie Charles Vildrac de la Société des Gens de Lettres 2003 à l’occasion de la parution de son recueil Rites et offrandes et il a été décoré du Grand Prix de poésie de l’Académie française en 2005.

La Venue Marteau